Je me passionne depuis toujours pour la vie quotidienne paysanne, avec une prédilection pour la fin 19ème et le début 20ème (en gros, avant la guerre de 14-18). Je suis installée en Bretagne depuis 2 ans. La découverte du livre Le cheval d’orgueil de Pierre Jakez Hélias était donc à peu près inéluctable…
Ce livre-mémoire retrace la vie d’un Breton du pays Bigouden. L’auteur est né en 1914, il raconte l’histoire familiale, la vie du bourg de Pouldreuzic, le quotidien entre écoles et champs, les fêtes religieuses, les remèdes, la nourriture, le retour des saisons, les coutumes, les exodes forcés – beaucoup de Bigoudens sont partis chercher un avenir meilleur dans l’Aveyron… C’est passionnant, riche d’enseignement, truffé d’anecdotes, de descriptions de personnages. Le tout très bien écrit, poétique et profond, un peu nostalgique peut-être sur la fin. Mais l’auteur témoigne d’un monde paysan qu’il a vu disparaître, profondément renié par le modernisme, l’apparition du français…
Des passages sont instructifs : au printemps, les petits garçons s’amusent à manger les fleurs de primevères que les petites filles ramassent. Ailleurs, il est dit qu’un personnage local se purge 2 fois par an avec des feuilles de sureau.
En cherchant des informations sur internet, j’ai trouvé ceci :
Recette de la tisane dépurative de printemps de Maria Trében* :
– 50 g de primevères
– 50 g de jeunes pousses de sureau
– 15 g de feuille d’orties
– 15 g de pissenlit
Ébouillantez une cuillère à café bien remplie de ce mélange avec ¼ de litre d’eau et laissez reposer un moment.
Maria Treben est née en 1907, en Autriche. Elle était herboriste. Elle est devenue célèbre grâce à son livre La santé à la pharmacie du Bon Dieu, qui s’est vendu en plusieurs langues et en plusieurs millions d’exemplaires. Son renom est associé au médicament traditionnel appelé « l’Elixir du Suédois » qu’elle a contribué à faire connaître.