L’écoquille est une habitation originale et performante. De petite taille, d’une forme arrondie, carénée comme un bateau qu’on aurait posé à l’envers, cette maison pas comme les autres est livrée en kit et à monter soi-même.
Des fondations jusqu’au toit tout est différent dans cette habitation en forme de coquille protectrice
Il existe 70 habitations écoquille installées en France. Sa forme inspirée du biomimetisme réduit la quantité de matériaux mis en œuvre tout en offrant une grande résistance aux vents et aux fortes pluies. Sa rondeur améliore les qualités thermiques et minimise les risques liés aux intempéries (tuiles qui s’envolent, inondations).
Les panneaux de laine de chanvre sont placés dans les montants de l’ossature bois
L’isolation renforcée de l’écoquille est gage d’économies, de simplicité d’usage et d’entretien et surtout d’un grand confort thermique, été comme hiver. Si on devait faire son audit énergétique (calcul de la performance énergétique globale de l’habitation) il serait excellent.
Sur-isolée cette maison en forme de bateau renversé, très économe en énergies, ne craint ni le chaud ni le froid
Bien isolée, sans pont thermique et avec des vitrages performants, l’habitation de faible volume conserve sa chaleur et, au creux de l’hiver, ne perd que quelques degrés durant la nuit. En été, grâce à sa toiture ventilée (inspirée des silos à grains), elle reste fraîche – une bonne isolation fonctionne dans les deux sens – sans oublier que la casquette prévue au sud joue son rôle de pare-soleil estival quand le soleil est haut dans le ciel.
Les plots sont des disques empilés qui vont en s’évasant du plus large vers le moins large.
Le poids léger de la construction permet de s’affranchir de travaux de fondations conséquents. Avec ses plots ajustables, l’écoquille peut être implantée partout même sur des terrains pentus ou difficiles. La maison bois sur plots (ou sur murets comme au Moyen-âge) est une évidence qui permet de mettre à l’abri de l’humidité la dalle bois isolée, ce qui apporte un grand confort mais également la pérennité de la construction.
Le concepteur de l’écoquille a tout prévu : le sabot métallique reçoit les poutres de soutènement (en mélèze de 120 x 200 mm) et les trous prévus pour les tire-fonds sont décalés pour éviter que le bois ne se fende. Enfin, un ingénieux système de grappin ancre la construction dans le sol, comme le ferait un micro-pieu. C’est un détournement de l’usage de l’amarre Fénox (inventée à l’origine pour fixer les bornes de géomètre) et adaptée pour les plots de l’écoquille.
Autre originalité de l’habitation, sa couverture en tuiles de liège. Le liège est certes un matériau naturel, résistant, renouvelable et recyclé, capable d’une excellente isolation phonique et thermique mais de là à l’utiliser en couverture il fallait franchir le pas !
Les bandes de tuile en liège sont collées et agrafées
L’écoquille est protégée par des couches de liège qui recouvrent le toit en se chevauchant. Ces couches sont collées entre elles et à la coque OSB. Contrairement aux bardeaux de bois ou tout autre procédé, ceci n’autorise aucune infiltration d’eau ou d’air même là où le toit est presque plat. Le positionnement des tuiles de liège en plaques de 100 x 30 cm est réalisée avec des agrafes galvanisées en partie cachée. Chaque plaque est fixée à la colle blanche à bois (vynilique D4 résistante à l’eau et aux UV). La couche de liège rend la maison parfaitement étanche et participe à l’isolation.
Les arches en bois auto portées inspirées de la charpente à « petit bois » de Philibert Delorme, un architecte du XVIème siècle
En bois non traité et matériaux biosourcés, l’écoquille fixe son poids en carbone et garantit un air intérieur sain comme une excellente régulation de l’humidité (encore améliorée par son système de ventilation de toiture). Sa conception aboutie lui donne une cohérence et des performances uniques qui lui permettent aussi bien de prétendre à l’autonomie qu’à l’auto-montage.
© images : écoquille.fr
Tiny House Vivre autrement
Eric Valz
Un nouvel art de vivre est né. Moins mobile que le van, plus déco que le mobile home, la tiny house attitude fait son chemin. Tiny cela veut dire micro, cosy, petit, mignon, créatif, douillet, nid, cabane, léger, charming, sweet home…
Né au 19ème siècle en Californie, le mouvement des Tiny House ou nano habitat conquiert de plus en plus de Français désireux de s’alléger, d’avoir plus de liberté et d’autonomie. Nomadisme et minimalisme pourraient être la devise de ces nouveaux aventuriers.
Découvrez en images de belles histoires de Tiny House, l’aménagement et la déco étonnante de ces mini maisons qui ont tout des grandes. Les conseils et recommandations des passionnés de Tiny House pour donner envie de partir sur les routes.
Tiny House Vivre autrement
Eric Valz
Bravo et merci pour ce reportage. Il y a quelques points qui ont évolué et nous proposons, par exemple, d’autres matériaux de couverture, comme des tuile d’acier qui permettent de faradiser la maison, à l’abri des influences électromagnétiques. Pour les personnes électro-sensibles, de plus en plus nombreuses hélas, la maison offre une solution de vie. Sinon, merci d’avoir si bien présenté notre concept d’habitat. Au plaisir.
Merci de ces précisions M. Desombre,
Cordialement,
Nathalie