La loi l’autorise. On peut installer son poêle à bois soi-même si l’on suit rigoureusement toutes les précautions et les réglementations techniques en vigueur, que l’on effectue un ramonage du dispositif une ou deux fois par an (variable selon les départements). La prise en charge en cas de sinistre est comprise dans le prix d’une assurance habitation classique et se fera sans problème. Vérifier néanmoins dans le contrat le nombre de ramonage obligatoire.
Ce petit poêle à bois, avec une puissance de 5kw, suffit pour chauffer une maison neuve très bien isolée
Dimensionner correctement son poêle
Pour donner un ordre de grandeur, pour une maison de 100 m2 :
– neuve (après 2022 en RT2020) le poêle sera de 5 kW maximum ;
– construite entre 1970 et 2022 isolée la puissance du poêle sera comprise entre 5 et 9 kw ;
– pour une maison non isolée un poêle au-delà de 9 kw permettra de chauffer.
Sur-dimensionner la puissance de son poêle est une erreur malheureusement assez classique, or un poêle à bois ne doit pas tourner au ralenti ou à bas régime, son efficacité et sa durée de vie en seraient réduites, avec un risque d’encrassement des conduits. De plus, être obligé de sur-consommer du bois et d’ouvrir les fenêtres quand on chauffe n’est pas très agréable. Les maisons étant de mieux en mieux isolées, ce sont dorénavant les petits poêles qui deviennent la norme.
Choisir un matériel récent et de qualité
Il faut que toutes les pièces soient au normes CE, que ce soit pour l’appareil de chauffage lui-même (une plaque est généralement sertie au dos du poêle) ou pour la fumisterie. La section du conduit de raccordement doit être égale ou supérieure à la section intérieure de la buse de l’appareil de combustion.
Les vendeurs de fumisterie vous seront d’un grand secours pour dimensionner, installer vos conduits, assurer un bon tirage et faciliter la maintenance par la suite. Par exemple, le conduit de raccordement doit avoir maximum deux coudes (à 90° pour les poêles et 45° pour les inserts). Il est plus facile (et moins salissant !) de placer le bouchon de ramonage à l’extérieur de l’habitation.
Une partie du conduit en inox isolé avec son étiquette CE
Le Document Technique Unifié à suivre en 2024 pour installer son poêle
En ce qui concerne les normes applicables aux conduits de raccordement des poêles et cuisinières à bois, c’est le DTU 24.1 de 2020 (revu de celui de 2006) qui doit s’appliquer. Le DTU 24.2 (revu en 2024) s’applique lui plus spécifiquement aux cheminées et inserts.
Extrait du DTU 24.1 concernant les coudes à 90° « qui ne doivent pas être à angle vif » et sont limités à deux sur tout le développé du raccordement
Le DTU 24-1 indique à quelle distance minimale installer le poêle et ses conduits des matériaux selon s’ils sont sensibles au feu ou ininflammables. (Pour mon installation, j’ai choisi d’installer le poêle dans une niche faite de béton cellulaire, classé M0 de part sa nature résistante au feu). La règle générale préconise une distance de sécurité autour du conduit de raccordement de trois fois le diamètre du conduit. Ce document précise également les obligations techniques en cas de traversée de mur ou de plafond, la longueur du conduit maximal, l’obligation de prévoir un chapeau anti-pluie au sommet, etc.
© images : 1/ et 2/ Esprit Cabane – 3/ Schéma extrait de la page 84 du DTU 24.1
Un livre à découvrir
Le grand livre de la menuiserie
David Fedullo et Thierry Gallauziaux
Que l'on soit attiré par les techniques traditionnelles (comme le tournage sur bois) ou que l'on soit curieux des nombreuses innovations dont bénéficie la menuiserie (les charpentes en offrent l'exemple), que l'on veuille se former ou que l'on soit animé par le désir de découvrir - à travers son vocabulaire et ses techniques spécifiques - un art appliqué auquel le patrimoine doit beaucoup, ce nouveau grand livre des deux fameux auteurs plébiscités pour la clarté de leurs schémas et la précision de leurs explications répondra à toutes les attentes.
Les meubles à monter soi-même qui, depuis longtemps, nous sont devenus familiers ont sûrement contribué à changer notre image du menuisier : l'établi de l'ébéniste dans son atelier a souvent fait place à l'entreprise où l'on produit des éléments de construction avec des machines-outils. Aussi noble qu'il est ancien - car indissociablement associé au bois - ce métier du menuisier est pourtant plus vivant que jamais. Alors qu'on l'exerce toujours avec les outils traditionnels, il a par ailleurs considérablement évolué : déjà riche de tout ce que lui ont apporté des générations d'artisans, il bénéficie maintenant de la diversité des outils électroportatifs dédiés au travail du bois.
Pour explorer le vaste domaine de la menuiserie, la connaissance de l'outillage facilitera l'aventure. Mais, au-delà de la réalisation réussie des projets les plus variés - depuis un objet du quotidien composé de quelques planches jusqu'aux constructions les plus complexes - ce manuel encyclopédique révélera d'infinies possibilités à la portée d'un bricoleur, qu'il s'agisse de rénover un meuble ancien ou un parquet massif, de poser des portes et des fenêtres ou encore de réaliser des agencements avec les nouveaux dérivés du bois.
Bien plus qu'un manuel de travail du bois, le Grand livre de la menuiserie met ainsi à notre portée toutes les transformations auxquelles se prête ce matériau universel, d'autant plus apprécié qu'il est aussi le matériau écoresponsable par excellence.
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